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TECHNIQUES CULTURALES Les plantes compagnes et le Crop-Relay

Devant le siège social de la société HORSCH en Bavière, une plateforme d’essais existe depuis 20 ans cette année. Elle permet de mener différents essais comparatifs dans le sens de la largeur entre le labour, la préparation simplifiée à 20 et 10 cm de profondeur et une partie en semis direct.

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Dans le sens de la longueur, différentes cultures et rotations sont testées avec ou sans fertilisation localisée. Depuis trois ans, une nouvelle technique est testée : le Crop Relay.

Le principe du relay cropping est d’augmenter les chances de semer et de récolter deux cultures dans l’année et d’assurer également une couverture permanente du sol, très favorable pour lutter contre les graminées. Il faut implanter la seconde culture dans la première avant qu’elle ne soit arrivée à maturité. Il faut semer avant l’hiver le blé en fermant 1 rang sur 3 du semoir à céréales.  Il y a un effet bordure et un effet de compensation les pertes de rendement sont alors réduites. Les deux rangs semés compensent le 3ième non semés. Il y a ainsi un double rang de blé semé. Au printemps lorsque le blé est développé on peut semer une seconde culture entre deux doubles rangs de blé. Les combinaisons sont innombrables et l’objectif est de comprendre les possibilités qu’offre ce système :

Première combinaison blé soja - Objectif deux récoltes de grains.

Seconde combinaison - une première récolte de grain, une seconde pour l’alimentation animale ou Biogaz

Troisième voie : apport d’une plante compagne en vue d’augmenter la biomasse et améliorer la vie du sol.

Cette technique de crop relay n’en est qu’à ses débuts. Elle doit être encore optimisée mais elle ouvre la voie à la double culture dans beaucoup de régions où elle n’est actuellement pas possible. Elle ne peut néanmoins s’établir que dans des régions où le potentiel de rendement en blé ne sera pas affecté, c’est à dire des régions avec un potentiel jusqu’à 8 tonnes par hectare. Elle montre un intérêt agro-écologique évident : optimisation de l’utilisation de la photosynthèse, réduction des herbicides, couverture permanente du sol, réduction de l’érosion et stockage de la matière organique dans le sol. D’autres essais seront mis en place sur les écartements de semis en blé d’une part et d’autre part avec d’autres cultures comme le lin oléique, du sarrasin ou encore des cultures fourragères afin de continuer à évaluer la technique.

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